Page:Diogène Laërce - Vies et doctrines des philosophes de l’Antiquité, trad. Zévort.djvu/260

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juste et convenable. J’admets à cette jouissance en commun Hipparque, Nélée, Straton, Callinus, Démotimus, Démocrate, Callisthène, Mélante, Pancréon et Nicippus. Aristote, fils de Métrodore et de Pythias, jouira des mêmes droits et les partagera avec eux s’il veut s’adonner à la philosophie ; dans ce cas, les plus âgés prendront de lui tous les soins possibles, afin qu’il fasse des progrès dans la science. On m’ensevelira dans la partie du jardin qu’on jugera la plus convenable, et on ne fera pour mes funérailles ni pour mon tombeau aucune dépense exagérée. Après qu’on m’aura rendu les derniers devoirs, selon ma volonté, et qu’on aura pourvu au temple, à mon tombeau, au jardin et à la promenade, j’ordonne que Pompylus, qui habite le jardin, en conserve la garde comme auparavant, et qu’il ait également la surveillance de tout le reste. Ceux auxquels j’en laisse la jouissance auront soin de veiller à ses intérêts et de pourvoir à ses besoins. Pompylus et Trepta, qui sont libres depuis longtemps et m’ont rendu de nombreux services, conserveront, sans pouvoir être jamais inquiétés, outre ce que je leur ai donné et ce qu’ils ont acquis eux-mêmes, deux mille drachmes que je leur constitue sur les fonds d’Hipparque. J’ai souvent exprimé ma volonté sur ce point à Mélante et à Pancréon, et ils ont pris l’engagement de la respecter. Je leur donne en outre Somatala pour servante. Parmi mes serviteurs, je donne la liberté à Molon, Cimon et Parménon, que j’ai déjà affranchis : j’affranchis Manès et Callias après qu’ils auront travaillé quatre ans dans le jardin sans mériter de reproches. Pour les meubles, les exécuteurs testamentaires, après avoir donné à Pompylus ceux qu’ils jugeront à propos, vendront le reste. Je donne Carion à Démétrius, et Donax à Nélée ; quant à Eubius je veux qu’il soit vendu. Hipparque donnera trois mille drachmes à Callinus. Quant à Mélante et à Pancréon, si je n’avais considéré les services que m’a rendus précédemment Hipparque et l’embarras actuel de ses affaires, je les aurais associés à la donation que je lui fais ; mais indépendamment de la difficulté qu’ils éprouveraient à administrer avec lui, j’ai cru qu’il leur serait plus avantageux de recevoir une somme déterminée : Hipparque leur donnera donc à chacun un talent. Il fournira également aux exécuteurs testamentaires tout ce qui sera nécessaire pour remplir les clauses ci-dessus, au fur et à mesure des dépenses. Ces conditions remplies, je lui fais remise de toutes les obligations qu’il a contractées envers moi, et je lui abandonne également ce qu’il pourra avoir reçu en mon nom à