Page:Diogène Laërce - Vies et doctrines des philosophes de l’Antiquité, trad. Zévort.djvu/267

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l’affection ne m’ont jamais manqué, soient consacrées par une chose utile. Il m’élèvera une statue et choisira, avec le concours de Diophante et d’Héraclide, fils de Démétrius, l’endroit le plus convenable pour son érection. Sur ce que je possède à Athènes, Lycon prélèvera, avec le concours de Bulon et de Callinus, de quoi payer ce que je puis avoir emprunté depuis son départ, ainsi que les dépenses de mes funérailles et des cérémonies qui s’y rattachent. Ces dépenses seront prises sur le mobilier que je lui laisse en commun avec son frère. Il aura aussi tous les égards convenables pour mes médecins Pasithémis et Midias ; car je ne puis assez reconnaître et récompenser les soins qu’ils ont pris de moi et leur habileté. Je lègue au fils de Callinus deux coupes de Thériclès ; à sa femme deux écrins, un tapis ras, un autre à longue laine, un tapis de table et deux oreillers à prendre parmi mes meilleurs ; on saura par là que je leur laisse une marque de bon souvenir.

Pour ce qui regarde mes esclaves, voici ce que j’ordonne : Je remets à Démétrius, depuis longtemps affranchi, le prix de son rachat, et je lui donne en outre cinq mines, un manteau et une tunique, afin qu’il puisse vivre honorablement en récompense de ses longs et loyaux services. Je remets également à Criton de Chalcédoine le prix de son affranchissement et je lui donne quatre mines. J’affranchis Micrus, et je veux que Lycon lui donne la nourriture et l’éducation pendant six ans, à partir de ce jour. J’affranchis aussi Charès, qui devra également être nourri par Lycon ; je lui donne de plus deux mines et ceux de mes ouvrages qui sont publiés ; quant à ceux qui ne le sont pas encore, je les donne à Callinus pour les mettre au jour. Je lègue à Syrus qui est affranchi quatre mines et l’esclave Ménodora ; je lui fais de plus remise de ce qu’il peut me devoir. Hilara recevra cinq mines, un tapis à longue laine, deux oreillers, une couverture et un lit à son choix. J’affranchis la mère de Micrus, ainsi que Noémon, Dion, Théon, Euphranor et Hermias. Agathon sera affranchi après deux ans de service. Mes porteurs Ophélion et Posidonius serviront encore quatre ans, après quoi ils seront libres. Je donne à Démétrius, à Criton et à Syrus, en récompense du zèle qu’ils ont apporté à leurs fonctions, chacun un lit et des couvertures au choix de Lycon. Je laisse à Lycon la liberté de m’ensevelir, soit ici, soit dans ma patrie, persuadé qu’il consultera aussi bien que moi-même ce qui sera convenable. Après qu’il aura rempli toutes mes volontés, la donation que je lui consens aura son plein effet. Furent