Page:Diogène Laërce - Vies et doctrines des philosophes de l’Antiquité, trad. Zévort.djvu/290

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son cheval et ses armes, en disant que s’il était pourvu de tout ce qui est nécessaire à la défense il pouvait permettre le luxe à sa femme, ayant les moyens de protéger son honneur, mais qu’autrement il devait lui interdire la parure.

Il professait encore les maximes suivantes : La vertu peut s’enseigner. — La véritable noblesse consiste dans la vertu, car la vertu suffit au bonheur ; elle n’a pas besoin d’autre secours que la force d’âme de Socrate. — La vertu a pour objet l’action ; elle ne réclame ni beaucoup de paroles, ni une grande science. — Le sage se suffit à lui-même, car tout ce qui est aux autres lui appartient. — Une vie obscure est un bien, comme le travail. — Le sage n’administre pas d’après les lois établies, mais d’après celles de la vertu. Il se marie pour avoir des enfants, et choisit pour cela les femmes les plus belles. Il peut aussi aimer des jeunes gens ; car seul il sait ceux qui sont dignes de l’être.

Voici d’autres maximes que lui attribue Dioclès : Rien n’est étranger ni nouveau pour le sage. — L’homme vertueux est digne d’amour. — Les gens de bien sont nos amis. — Prenons pour alliés ceux qui sont courageux et justes. — La vertu est une arme qui ne peut être ravie. — Il vaut mieux combattre avec un petit nombre de gens de bien contre tous les méchants qu’avec une multitude de méchants contre un petit nombre d’hommes vertueux. — Prenez garde à vos ennemis, car ils seront les premiers à remarquer vos fautes. — Faites plus de cas d’un homme juste que d’un parent. — Les mêmes vertus conviennent à l’homme et à la femme. — Tout ce qui est bien est beau ; tout ce qui est mal est laid. — Regardez les actions vicieuses comme contraires à votre na-