Page:Diogène Laërce - Vies et doctrines des philosophes de l’Antiquité, trad. Zévort.djvu/356

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en parlerons par la suite. Le second est celui dont il est ici question. Le troisième, né à Rhodes, a laissé l’histoire de sa patrie en un volume. Le quatrième est un historien ; on lui doit un récit de l’expédition de Pyrrhus en Italie et en Sicile, ainsi qu’un abrégé de l’histoire des Romains et des Carthaginois. Le cinquième, disciple de Chrysippe, a peu écrit ; mais il a eu un grand nombre de disciples. Le sixième est un médecin de l’école d’Hérophile, homme d’un esprit distingué, mais médiocre écrivain. Le septième est un grammairien auteur d’épigrammes et de quelques autres ouvrages. Le huitième, né à Sidon, est un philosophe épicurien aussi élégant écrivain qu’habile penseur.

Zénon eut un grand nombre de disciples ; voici les plus illustres : Persée de Citium, fils de Démétrius, ami de Zénon selon quelques auteurs, son esclave suivant d’autres, et l’un des scribes que lui avait envoyés Antigone. Ce prince le chargea de l’éducation de son fils Halcyon ; voulant un jour l’éprouver, il lui fit donner la fausse nouvelle que les ennemis avaient ravagé ses terres ; et comme Persée en témoignait de la tristesse, il lui dit : « Tu vois donc bien que la richesse n’est pas chose indifférente. » On lui attribue les ouvrages suivants : de la Royauté, Gouvernement de Lacédémone ; du Mariage ; de l’Impiété ; Thyeste ; de l’Amour ; Exhortations ; Dissertations ; Chries ; Commentaires ; sur les Lois de Platon, sept livres.

Viennent ensuite : Ariston de Chio, fils de Miltiade, auteur de la doctrine de l’indifférence ; Hérillus de Carthage, qui assigne à l’homme la science pour fin. Denys d’Héraclée, surnommé le Transfuge, parce qu’il passa à la doctrine du plaisir, un violent mal d’yeux lui ayant appris que la douleur n’est pas chose indif-