Page:Diogène Laërce - Vies et doctrines des philosophes de l’Antiquité, trad. Zévort.djvu/357

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férente ; Sphérus de Bosphore ; Cléanthe d’Assos, fils de Phanias et successeur de Zénon. Ce dernier le comparait à ces tablettes trop dures qui ne reçoivent que difficilement l’empreinte, mais qui la conservent longtemps. Après la mort de Zénon, Sphérus suivit les leçons de Cléanthe ; je reviendrai sur lui dans la Vie de ce dernier philosophe.

Au nombre des disciples de Zénon, Hippobotus place encore Philonidès de Thèbes, Callippus de Corinthe, Posidonius d’Alexandrie, Athénodore de Soles et Zénon de Sidon.

J’ai cru à propos de joindre à la Vie de Zénon une exposition générale de la doctrine stoïcienne, dont il est le fondateur. Il a lui-même consigné ses opinions dans de nombreux ouvrages, supérieurs à ceux de tous les autres stoïciens, et dont j’ai précédemment donné le catalogue. Voici maintenant les doctrines communes à toute son école ; je les exposerai sommairement, à mon ordinaire.

Les stoïciens divisent la philosophie en trois parties : physique, morale et logique. Zénon de Citium a le premier proposé cette division dans sa Logique, et elle a été reproduite par Chrysippe dans le premier livre de la Logique et dans le premier de la Physique ; par Apollodore ; par Éphélus dans l’Introduction aux dogmes ; par Eudromus dans les Éléments de morale ; enfin par Diogène de Babylone et Posidonius. Apollodore donne à ces parties le nom de lieux ; Chrysippe et Eudromus celui d’espèces ; d’autres les appellent genres. Ils comparent la philosophie à un animal dans lequel la logique est représentée par les os et les nerfs, la physique par les chairs, la morale par l’âme. Ils la comparent aussi à un œuf : la coque est la logique, ce qui vient ensuite est la morale, le centre est