Page:Diogène Laërce - Vies et doctrines des philosophes de l’Antiquité, trad. Zévort.djvu/360

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sique ; quelques-uns y joignent la définition, la division et la diction.

La syllogistique a, suivant eux, une haute importance : en nous faisant connaître quelles sont les choses susceptibles de démonstration, elle contribue beaucoup à régler nos jugements ; l’arrangement et la mémoire donnent ensuite un caractère scientifique à nos connaissances. Ils définissent le raisonnement : un composé de lemmes et de conclusion ; le syllogisme : un raisonnement démonstratif composé des mêmes éléments ; la démonstration : un procédé par lequel on va de ce qui est plus connu à ce qui l’est moins. La représentation ou idée est une impression faite sur l’âme et analogue à l’empreinte d’un cachet sur la cire ; elle est ou cataleptique ou acataleptique. La représentation cataleptique, criterium de l’existence des choses, est celle qui, produite par un objet réel, est en même temps conforme à cet objet. La représentation acataleptique est celle qui ne porte pas sur un objet réel, ou qui, portant sur un objet réel, n’y est pas conforme, représentation vague et mal dessinée.

La dialectique est nécessaire ; elle est une vertu[1] et elle comprend elle-même plusieurs autres vertus plus particulières, par exemple, la circonspection dans le jugement, qui consiste à savoir quand il faut accorder ou refuser son assentiment ; la résistance à la vraisemblance, vertu qui nous met en garde contre les fausses apparences ; la ténacité dans la conviction, qui nous empêche de passer d’un prin-

  1. 1 Les stoïciens prétendaient que l’erreur est la source de tous les vices, et par suite ils confondaient la vertu avec la vérité ou avec la science qui nous la découvre.