Page:Diogène Laërce - Vies et doctrines des philosophes de l’Antiquité, trad. Zévort.djvu/426

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à des prostituées qu’à des dieux, et d’ailleurs, elle n’a pas été citée par les historiens de la peinture[1]. Il n’en est question ni dans Polémon, ni dans Hypsicrate, ni même dans Antigonus ; elle paraît donc être de Cléanthe. Dans la République, il autorise les unions entre père et fille, entre mère et fils ; il en dit autant au début du traité sur les Choses qui ne sont pas bonnes en elles-mêmes. Dans le IIIe livre du Juste, il consacre mille lignes à prouver qu’on doit manger les morts. Dans le IIe livre sur la Vie et l’Acquisition des Richesses, après avoir dit qu’il va examiner par quels moyens le sage peut acquérir, il ajoute : « Mais dans quel but acquérir ? Est-ce pour vivre ? la vie est chose indifférente. Est-ce en vue du plaisir ? le plaisir est lui-même indifférent. En vue de la vertu ? seule elle suffit au bonheur. Et d’ailleurs tous les moyens qu’il emploierait pour acquérir sont souverainement ridicules : reçoit-il d’un roi ? il lui faut se faire son esclave ; met-il à profit l’amitié ? l’amitié devient un trafic vénal ; s’il tire parti de la sagesse, la sagesse est mercenaire. » Telles sont les critiques qu’on lui adresse.

Comme ses ouvrages sont fort célèbres, j’ai jugé à propos d’en donner ici le catalogue, en les classant selon les matières. Voici d’abord ceux qui ont pour objet la logique : Principes ; Que l’étude de la logique appartient au philosophe ; Définitions dialectiques, à Métrodore, six livres ; des Termes employés dans la dialectique, à Zénon, I ; Art dialectique, à Aristagoras, I ; des Raisonnements conjonctifs probables, à Dioscoride, IV.

La partie de la logique qui porte sur les choses comprend :

  1. Les historiens de la peinture citaient les sources poétiques où s’étaient inspirés les peintres.