Page:Diogène Laërce - Vies et doctrines des philosophes de l’Antiquité, trad. Zévort.djvu/535

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trines de Démocrite sur les atomes et celle d’Aristippe sur le plaisir. Ils prétendent encore qu’il n’était pas véritablement citoyen, quoique Timocrate et Hérodote, dans le traité de la Jeunesse d’Épicure, assurent le contraire. Ils lui reprochent d’avoir bassement flatté Mythrès, intendant de Lysimaque, et de l’avoir appelé, dans ses lettres, Apollon et roi ; d’avoir adressé des éloges exagérés et de misérables flatteries à Idoménée, à Hérodote et à Timocrate, parce qu’ils avaient publié ses doctrines secrètes. Ils l’accusent d’avoir écrit à Léontium des phrases de ce genre : « Grands Dieux, ma chère petite Léontium, quels transports de joie j’ai ressentis en lisant ta charmante lettre ; » à Thémista, femme de Léonte : « Je suis capable, si vous ne venez à moi, de franchir le monde, pour accourir à vos ordres, partout où vous m’appellerez, vous et Thémista ; » à un beau jeune homme nommé Pythoclès : « Immobile, j’attendrai ton aimable présence, ton divin aspect. » Théodore assure aussi au quatrième livre du traité Contre Épicure, qu’il dit dans une lettre, à Thémista : « Il me semble que je jouis de tes embrassements ; » et qu’il écrivait de même à beaucoup d’autres prostituées, en particulier à Léontium, dont Métrodore était également épris. Il lui reproche encore de s’être exprimé ainsi, dans le traité de la Fin : « Je ne sais plus où est le bien, si l’on supprime les plaisirs du goût, les jouissances de l’amour, les sensations de l’ouïe et de la vue ; » et dans une lettre à Pythoclès : « Prends un vaisseau, et fuis au plus vite toute étude. »

Épictète l’appelle discoureur efféminé et lui prodigue mille injures. Timocrate, frère de Métrodore et déserteur de l’école d’Épicure, dit, dans l’ouvrage intitulé les Joyeux convives, qu’il vomissait deux fois