Page:Diogène Laërce - Vies et doctrines des philosophes de l’Antiquité, trad. Zévort.djvu/543

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Nous devons citer aussi le successeur d’Épicure, Hermarchus de Mitylène, fils d’Agémarque. Né d’un père pauvre, il s’était adonné d’abord à la rhétorique. Ses ouvrages les plus remarquables sont : vingt-deux lettres sur Empédocle ; un traité des Sciences ; un livre contre Platon ; un autre contre Aristote. C’était du reste un homme de mérite. Il mourut de paralysie.

Viennent ensuite Thémista, femme de Léonte de Lampsaque, à laquelle Épicure a écrit plusieurs lettres, et Léonte lui-même ; Colotès et Idoménée, tous deux de Lampsaque. Ce sont là les plus célèbres.

Il faut y joindre encore : Polystrate, successeur d’Hermarchus ; Denys et Basilide, qui, après Polystrate, furent successivement à la tête de l’école d’Épicure ; Apollodore, surnommé le Tyran du Jardin, homme de mérite, et auteur de plus de quatre cents ouvrages ; Ptolémée le Blanc et Ptolémée le Noir, tous deux d’Alexandrie ; Zénon de Sidon, auditeur d’Apollodore, et écrivain d’une grande fécondité ; Démétrius, surnommé Lacon ; Diogène de Tarse, l’auteur des Dialogues choisis ; Orion et beaucoup d’autres, que les véritables épicuriens qualifient de sophistes.

Il y a eu trois autres Épicure : le premier, fils de Léonte et de Thémista ; le second, de Magnésie ; le troisième, gladiateur.

Aucun écrivain n’a égalé la fécondité d’Épicure, ni composé un aussi grand nombre d’ouvrages. Il a laissé plus de trois cents volumes, tous remplis de ses propres idées, sans aucune citation étrangère. Chrysippe voulut, au dire de Carnéade, qui l’appelle le parasite des livres d’Épicure, rivaliser avec lui quant au nombre des productions ; Épicure composait-il un ouvrage, Chrysippe se hâtait d’en faire autant ; mais,