d’ailleurs de l’énoncé des titres. Ces vingt-quatre livres, joints aux vingt et un déjà publiés à mon arrivée, forment en tout quarante-cinq.
Pendant que j’étais en Sicile — je fis ce voyage la quinzième année du règne de Galien — Plotin composa cinq ouvrages qu’il me fit passer :
46. Du Bonheur.
47. De la Providence, livre I.
48. De la Providence, livre II.
49. Des Hypostases intelligentes et de ce qui est au-dessus.
50. De l’Amour.
Il m’envoya ces ouvrages la première année du règne de Claude. Au commencement de la seconde, c’est-à-dire peu de temps avant sa mort, il me fit encore passer les suivants :
51. En quoi consistent les maux.
52. Si les astres ont quelque influence.
53. De l’Homme, de l’Animal.
54. Du premier Bien, ou du Bonheur.
Ces derniers ouvrages, joints aux quarante-cinq des deux premières séries, forment en tout cinquante-quatre livres. On se fera une idée assez juste de leur valeur relative en les rangeant dans trois catégories correspondant aux trois grandes périodes de sa vie : la jeunesse, l’âge mûr, la vieillesse. Dans les vingt et un premiers, la pensée a moins de vigueur ; on n’y trouve pas encore la perfection d’un talent arrivé à sa maturité ; dans ceux de la seconde série, la vigueur de son génie se manifeste dans tout son éclat ; ces vingt-quatre livres sont réellement parfaits, à