Page:Diogène Laërce - Vies et doctrines des philosophes de l’Antiquité, trad. Zévort.djvu/606

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l’exception d’un petit nombre. Les neuf derniers, beaucoup plus faibles, attestent la décadence de l’âge, et cela est encore plus vrai des quatre derniers que des cinq autres.

VII.

Plotin réunissait à ses leçons un grand nombre d’auditeurs ; il eut aussi des disciples zélés qu’attirait auprès de lui l’amour de la philosophie, entre autres Amélius d’Étrurie, dont le nom propre était Gentilianus. Amélius voulait qu’on écrivit son nom par un R — Amérius —, sous prétexte qu’il valait mieux le dériver d’άμερία[1] que d’άμελεία[2].

Au nombre des disciples de Plotin était aussi un certain Paulinus de Scythopolis[3] versé dans la médecine, et surnommé Miccalus par Amélius, à cause de la multitude de petits faits puérils qu’il avait entassés dans sa mémoire. Vient ensuite Eustochius d’Alexandrie, adonné à la médecine, comme le précédent. Eustochius ne connut Plotin que dans les dernières années de sa vie et lui resta fidèlement attaché jusqu’à sa mort ; sans avoir jamais étudié d’autre doctrine que celle de Plotin, il se plaça cependant au rang des philosophes. Un autre disciple de Plotin était Zoticus, critique et poëte, auquel on doit une révision des œuvres d’Antimaque et des vers très-poétiques sur l’histoire atlantique. Il perdit la vue et mourut un peu avant Plotin. Paulinus l’avait également précédé au tombeau. Je dois citer encore Zéthus, originaire d’Arabie, et marié à la fille de Théodose, l’un des

  1. Absence de parties.
  2. Négligence.
  3. En Palestine.