Page:Dionne - Le Parler populaire des Canadiens français, 1909.djvu/105

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la tige pour faire des tuyaux de calumet, après en avoir enlevé la moelle.

Bois de Calvaire, n. m.

Bois précieux. Ex. Cet individu n’est certainement pas du bois de Calvaire, c’est-à-dire qu’il est loin d’être un homme de valeur.

Bois de corde, n. m.

Bois de chauffage. Ex. J’ai acheté tout mon bois de corde, j’en ai pour l’hiver. Autrefois, en France, pour mesurer le bois, on plantait quatre pieux en formant un carré de huit pieds de côté ; et comme les dimensions de cette mesure se prenaient avec une corde, on appela corde la quantité de bois qu’elle pouvait contenir, bois de corde, le bois de chauffage qui se débitait à la dite mesure. Telle est l’origine de l’expression bois de corde.

Bois de fer, n. m.

Bois très dur dont on se sert pour faire des essieux, des outils. On le rencontre au Cap Tourmente, près de Québec.

Bois de lune, n. m.

— Arbustes coupés la nuit, dans les bois autour de Québec, par des maraudeurs.

— Se chauffer avec du bois de lune, avec du bois volé durant la nuit.

Bois de Mai, n. m.

Aubépine commune, utilisée pour les haies. On l’appelle encore Epine blanche.

Bois de Malte, n. m.

Aulne blanche.

Bois de plomb, n. m.

Appelé aussi bois-cuir. Arbrisseau commun dans Nicolet.

Bois des Iles, n. m.

Bois de Campêche, employé pour teindre en rouge.

Bois d’orignal, n. m. — Viorne.

Bois de poêle, n. m. — Bois de chauffage.

Bois franc, n. m.

— Bois dur, y compris l’érable, l’orme, le merisier, le noyer, etc.