Page:Dionne - Le Parler populaire des Canadiens français, 1909.djvu/188

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Cogner, v. a. et n.

— Frapper. Ex. Va ouvrir la porte, ça cogne.
— Battre. Ex. Le cœur me cogne fort.
— Cogner des clous, des piquets, dormir assis, la tête oscillant de tous côtés.
— Il en cognera si je ne réussis pas, je réussirai à tout prix, quelque effort qu’il soit requis.

Coiffer, v. a.

— Etre né coiffé, avoir toutes les chances.
— Se faire coiffer, se faire dire ses vérités.

Coin, n. m. — Maigre comme un coin, très maigre.

Cointer, v. a. — Mettre un coin, coincer.

Coix, n. f. — Croix.

Col, n. m.

— Faux col. Ex. J’ai un col trop raide, il me gêne le cou.
— Manteau. Ex. Mets ton col pour sortir, il ne fait pas chaud.

Colas-fillette, n. m.

Homme efféminé, qui s’occupe des travaux propres aux petites filles.

  • Cold-cream, côld-crîme, n. m., (m. a.)

Onguent d’eau de rosé.

Coléreux, adj. — Toujours prêt à se fâcher. Français vieilli.

Colidor, n. m.

Corridor. Ex. Les colidors du séminaire.

Coli-Mailla, n. m. — Colin-Maillard. V. Cali-Mailla.

Colique, n. f.

— Aimer comme la colique de son ventre, aimer bien peu.
— Cela passera comme une colique, cela ne durera pas.

Colique cordée, n. f.

Obstruction de l’intestin par lui-même, d’après un préjugé populaire.

Collage, n. m.

— Mesurage du bois. (Angl.)
— Action de mettre au rebut du mauvais bois. (Angl.)
— Action de se coller au flanc des autres.

Collant, adj. part. — V. Colleux.