Page:Dionne - Le Parler populaire des Canadiens français, 1909.djvu/213

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— Coutre, fer tranchant de la charrue.

Coudre, v. a. — Coudre le bec, réduire au silence.

Coudrette, n. f. — Petit coudrier.

Coudu, part. pass. — Cousu.

Couëffe, n. f. — Coiffe.

Couenne, n. f.

— Gazon. Ex. La terre est prise en couenne.
— Peau. Ex. Un individu qui a la couenne épaisse. Se dit au figuré.
— Chauffer la couenne à quelqu’un, lui donner une forte réprimande.

Couanne et couenne se disent en Normandie pour gazon. En Anjou, une couenne est une fainéante.

Couenner, v. a.

Poser de la couenne, du gazon, sur le sol dénudé.

Couette, n. f.

— Touffe. Ex. Coupez-moi cette couette de cheveux.
— Petite queue.
— Se faire prendre la couette, se faire morigéner.
— Se faire couper la couette, subir un grand affront.

Autrefois l’on portait la couette dans la province de Québec.

Couetter, v. a.

Disposer sous forme de couettes. Ex. Avoir les cheveux couettés.

Couetteux, adj.

Qui se prend en couettes. Ex. Des cheveux couetteux.

Couillon, n. et adj.

Poltron, lâche. Ex. Tas de couillons que vous êtes !

Couillonnade, n. f. — Lâcheté, traîtrise.

Couillonnage, n. m. — Action de couillonner.

Couillonner, v. a. — Tromper, trahir.

Coulant, e, adj.

Glissant. Ex. Le trottoir est coulant après cette pluie de trois jours.

Coulée, n. f.

— Eau ou sève d’érable recueillie en un seul jour par les fabricants de sucre.