Page:Dionne - Le Parler populaire des Canadiens français, 1909.djvu/248

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e l’aplomb.

Degnier, n. m.

Denier. Ex. Le degnier de Saint-Pierre.

Dégniasier, v. a.

Déniaiser. Ex. D’où viens-tu, tu n’es pas encore dégniaisê ?

Dégniaiser (se), v. pron.

Acquérir de l’intelligence en vieillissant.

Dégobillage, n. m.

Verbiage. Ex. As-tu entendu le discours de cet orateur ? Quel dégobillage f

Dégobiller, v. n.

— Parler mal. Ex. C’est un bavard qui ne cesse de dégo biller sur mon compte.

Vomir abondamment, rejeter ce que l’on a gobé.

Dégoiser, v. n. — Parler mal avec force et volubilité.

Dégommer, v. a.

Dessoûler. Fatiguer, épuiser. — Travailler à donner à quelqu’un l’expérience qui lui man que due à son manque d’intelligence. (B. P. F.)

Dégonfler, v. a.

Percer à jour l’orgueil ou la vanité d’un individu.

Dégorger, v. a.

Forcer à payer une forte somme. Ex. Je lui ferai bien dé gorger les cinq mille piastres qu’il me doit.

Dégosiller, v. n.

Etouffer. Vieux mot français qui signifie égorger.

Dégoter, v. a.

Chasser, perdre sa place. Expression très ancienne, même en Canada. Elle est française, d’après le Courrier de Vaugelas. On la trouve dans la correspondance de Vol taire, dans lettré, mais non pas dans le Dictionnaire de l’Académie.

Dégoiser.

Dégouailler, v. n. — Déblatérer.

Dégoubiller, v. n. — Dégobiller.

Dégouquière, n. f. — Gouttière.

Dégourmer (se). — Jeter sa gourme.