Page:Dionne - Le Parler populaire des Canadiens français, 1909.djvu/257

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— Rayon. Ex. Le département des modistes.

Dépasser, v. a.

Désenfiler. Ex. Mon fil est dépassé.

  • Dépêche des affaires, n. f.

Expédition. Ex. Nous allons avoir une session pour la dépêche des affaires. (Angl.)

Dépeindre, v. a.

Peindre, dessiner. Ex. C’est un bon peintre que Charles, il dépeint les oiseaux à merveille.

Dépeinturer, v. a. — Enlever la peinture.

Dépendeux d’andouilles, n. m.

Homme de très haute taille et dégingandé, niais.

Cette locution vient de ce que, chez les charcutiers, les andouilles sont ordinairement accrochées assez haut. Commune dans les environs de Montréal.

  • Dépendre sur quelqu’un, loc.

Compter sur. Ex. Puis-je dépendre sur toi pour ce montant-là ? (Angl).

Dépenillé, adj. — Dépenaillé, en loques.

Dépeniller, v. a. — Effilocher, échiffer.

Dépense, n. f.

Consommation. Ex. J’ai fait assez de beurre pour ma dépense de l’hiver.

Dépense (de), loc.

— Dépensier. Ex. J’ai un garçon de dépense, c’est un usurier.

— Coûteux. Ex. J’ai une servante de dépense, il y a du gaspille quelque part.

Dépenser, v. a.

Consommer, en parlant de la nourriture du bétail. Ex. Les chevaux dépensent beaucoup d’avoine durant l’hiver.

Dépester, v. a.

Débarrasser. Ex. Enfin, nous sommes dépestés des maringouins.

Dépigeonné, v. a. — Délivré d’un prétendu sort.

Depis, d’pis, prép.

Depuis. Ex. Depis quand es-tu marié ?