Page:Dionne - Le Parler populaire des Canadiens français, 1909.djvu/260

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D’équerre, loc.

N’être pas d’équerre, être de mauvaise humeur.

De qui, loc. — Qui. Ex. De qui t’a parlé contre moi ?

De quoi, n. m.

— Moyens, ressources. C’est un individu qui a de quoi, on dit même qu’il est très riche.

— Cause, raison. Ex. Je vous remercie de votre cadeau.

— Il n’y a pas de quoi.

De quoi que.

— Qu’est-ce que ? Ex. De quoi qu’il est question ?

Dérail, n. m.

Substances grasses qui entourent le péritoine et les viscères abdominaux. Ex. Quand nous aurons fini d’enlever le dérail, nous ferons nos cortons.

Dérailement, n. m. — Déraillement.

Dérailer, v. n.

— Dérailler, sortir de la bonne voie. Ex. Les chars sont dérailés à Saint-Charles.

— Déraisonner. Ex. Ce pauvre enfant est mûr pour l’asile, il déraile à tous propos.

Dérailler, v. n.

— Enlever le gras du péritoine et des viscères de l’abdomen du gros bétail.

— Déraisonner, divaguer. Ex. C’est une espèce de fou que ce garçon-là, il déraille à tout instant.

Déralingué, adj.

En loques, en grand désordre. Ex. D’où viens-tu, petit coureux de chemins ? vois tes habits, ils sont déralingués. Terme de marine, qui signifie dégarnir de ralingues (une voile).

Dérangement, n. m.

— Maladie particulière au sexe.

— Dispersion des Acadiens en 1755, l’année du grand dérangement.

Déranger (se), v. pron.

— S’enivrer. Ex. Tu bois trop, mon cher, tu es presque constamment dérangé.