Page:Dionne - Le Parler populaire des Canadiens français, 1909.djvu/329

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Etreitement, adv. — Etroitement. 

Etriper, v. a.

Tuer de coups. Ex. J’ai manqué me faire êtriper.

Etriqué, e, adj.

Vêtu. Ex. Cet homme est bien mal étriqué. On peut dire êtriquer un habit, êtriquer un discours. Etrivant, e, adj. part. Contrariant. Ex. Que c’est etrivant de se voir condamné

à entendre de pareils discours ! Etrivard, n. et adj — Qui aime à étriver. 

Etrivation, n. f. — Action d’étriver.

Etriver, v. a.

Gouailler, taquiner.

Ce mot semble venir de l’islandais strid, qui signifie guerre, attaque, ou mieux de l’anglais to strive, disputer, gourmander.

Etriver (s’), v. prou. — Se plaisanter mutuellement.

Etriveux, se, n. et adj.

Qui est dans l’habitude d’étriver. E cetera, loc. Et cetera. Jeu de mots très involontaire chez celui qui le

commet.

Eturgeon, n. m. — Esturgeon.1 Eu,

U. Se prononce le plus souvent u. Tradition du vieux français. On dit bien : j’eus, tu eus, il eut, gageure, avec la son u. Tout ce qui parle bien en France, écrivait Théodore de Bèze, au XVIe siècle, prononce hureux.

  • Euchre, you-keur, (m. a.)
Jeu de cartes où le valet d’atout joue un grand rôle. Eune, adj. f. — Une. Ex. Je vous souhaite eune bonne année.
  • Evaluateur, n. m. — Estimateur. (Angl.)

Evangile, n. f.

Evangile, n. m. Ex. Partir de l’église avant la dernière évangile.

Eveiller, n. m.

Réveiller. Ex. Demain, tu m1’éveilleras à six heures. Eventaire, n. m. — Inv