Page:Dionne - Le Parler populaire des Canadiens français, 1909.djvu/422

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

  • Jean, djêne, (in. a.) — Coutil satiné.

Jean Poutre, n. m.

Mauvais drôle. Ex. Tu n’es qu’un Jea ? i Foutre.

Jean l’évêque.

Faire son petit Jean l’évêque, faire l’important.

Jenne, adj. Jeune. Ex. Un jenne homme. Lesjemies. T’es ben trop jenne pour m’en montrer. Jennesse, n. f. — Jeunesse. Ex. Voilà une belle jeunesse.

Jeofflu, e, adj. Joufflu, e. Ex. Un gros jeofflu.

Jergon, n. m. — Jargon.

Jergonner, v. a. — Jargonner.

  • Jersey, djeursê, n. m., (m. a.)

Veste de laine qui se moule sur le buste.

Jet à brebis, n. m. — Bergerie. Expr. acadienne.

Jet à gorets, n. m. — Porcherie. Acad.

Jet à poules, n. m. — Poulailler. Acad.

Jetée, n. f. Endroit du bord d’une rivière où s’amassent les pièces de bois amenées des chantiers, pour être ensuite jetées à l’eau toutes ensemble lors de la fonte des glaces. (Cl.)

Jeteux de sorts, n. m. — Sorcier.

Jeu, n. m. Etre en jeu, enjoué. Etre vieux jeu, en retard sur le progrès moderne. Tourner en jeu de chien, tourner mal.

Jeu d’eau, n. m. — Jet d’eau.

Jeudi, n. m.

La semaine des trois jeudis, trois jours après jamais, époque qui n’arrive jamais.

Jeun (à), loc. Sobre. Ex. Cet homme n’est pas souvent à jeun, mais quand il l’est, on peut en tirer quelque chose de bon.

Jeun ( à cœur), îoc.

A jeun. Ex. Xe docteur m’a dit de prendre son remède à cœur jeun*