Page:Dionne - Le Parler populaire des Canadiens français, 1909.djvu/547

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DES CANADIENS-FRANÇAIS 523 — Poste aux paquets, département des colis postaux. — Courir à poste de cheval, courir très rapidement, même à pied. Poster, v. a. Mettre une lettre à la poste. (Angl.) Rtre au courant. Ex. En voici un qui est bien posté sur la question des licences. Postérieur, n. m. — Fessier. Postillon, n. m. Flottes qui retiennent à la surface de l’eau la ligne de pêche. Facteur, qui distribue les lettres et les journaux à domi cile. Courrier sur les chemins de fer.

Post-master, pôste-masteur, (m. a.) Directeur local des postes. Post-office, (m. a.) — Bureau de poste. Postume, n. f. — Pus provenant d’un abcès ou d’un ulcère. Postumé, part. pass. Crevé (en parlant d’un abcès). Ex. Docteur, je crains que mon abcès ait postumê durant la nuit. Pot, n. m. — Tourner autour du pot, hésiter. — Sourd comme un pot, très sourd. Pot à brai, n. m. Ornière remplie de boue semi-liquide, où les roues de voi tures restent prises comme dans du brai. Potagère, n. f. — Cuiller à pot. Potasserie, n. f. — Etablissement où l’on fabrique la potasse. Potée, n. f. Petite potée, mélange de peu de valeur. Potée de lard, morceau de lard qui sert, chez les cultiva teurs, à préparer le pot-au-feu. Potence, n. f. Monter sur la’potence, subir la peine de la potence, mon ter sur l’échafaud. Potence ! exclamation ayant toute l’allure d’un juron.