Page:Dionne - Le Parler populaire des Canadiens français, 1909.djvu/662

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

638 LE PARLER POPULAIRE — Affaire bien ou mal torchée, bien ou mal faite.

Torcher (se), v. pron.

Se résigner, prendre son parti d’une perte, d’un échec. Ex. Tu pensais qu’il allait te payer, mais tu peux aller te tor cher.

Torchette, n. f.

Papier de latrines. Net comme torchette, V. Net.

Torchon, n. m.

Flocon. Ex. Des torchons de neige. Personne malpropre, une Marie Torchon. Torchon de vaisselle, de cuisine. Se donner un coup de torchon, se battre.

— Servir de torchon, faire une besogne que personne ne veut faire.

Torchonner, v. a.

Faire de la mauvaise besogne, sans soin et souvent malpro prement.

Tordeuse, n. f. Essoreuse, instrument pour tordre le linge après qu’il a été lavé.

Tord-nom, n. m. — Crê tord-nom ! Juron.

Tord-vice, n. m. — Juron.

Torgnolle, n. f.

Soufflet porté à la tête. Ex. Je lui ai allongé une torgnolle qui peut compter. Dans le Berry, on dit également torgnolle. Ailleurs, on dit torniolle pour soufflet qui fait tourner la tête ; en Normandie, torgniole, soufflet.

Torniole, n. f. — V. Torgnole.

Torquette, n. f.

Bloc de tabac pressé, à l’usage des chiqueurs. Ex. Passe-moi ta torquette que je prenne une chique. — Ficher la torquette, jeter un sort, un maléfice. (T. de chasse.)

Torrieu !

Juron qui serait blasphématoire, si les mots qu’il renferme n’étaient pas