Page:Doctrine des Apôtres. Épître de Barnabé.djvu/185

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

chemin des pécheurs » à la façon de ceux qui craignent Dieu en apparence et pèchent comme des porcs ; enfin « qui ne s’est pas assis dans la chaire de pestilence » comme les oiseaux perchés pour exercer leur rapine. Vous voilà pleinement instruits aussi de ce qui concerne la nourriture. [11] Moïse dit encore : « Vous mangerez du ruminant qui a le pied fourchu. » Pourquoi parle-t-il ainsi ? Parce que cet animal, quand il prend sa nourriture, connaît celui qui le nourrit et semble se plaire avec lui au moment où il se repose. Au regard du précepte, il s’est exprimé ingénieusement. Que prescrit-il donc ? Attachez-vous à ceux qui craignent le Seigneur, qui réfléchissent en leur cœur sur la portée exacte de la doctrine reçue, qui s’entretiennent des volontés du Seigneur et qui les observent, qui savent que la réflexion est œuvre de joie et qui ruminent la parole du Seigneur. Mais pourquoi parler du pied fourchu ? C’est que le juste sait à la fois marcher en ce monde et attendre la sainte éternité. Voyez quel sage législateur a été Moïse. [12] Mais d’où serait venue aux Juifs la pénétration ou la compréhension de ces choses ? Pour nous, ayant compris le vrai sens des commandements, nous les exprimons tels que les a voulus le Seigneur ; c’est précisément pour que nous en ayons l’intelligence qu’il nous a circoncis les cœurs et les oreilles.


XI. Recherchons maintenant si le Seigneur a pris soin de dévoiler à l’avance et l’eau et la croix. À l’égard de l’eau, il est écrit à l’adresse d’Israël que les Juifs ne recevraient point le baptême qui procure la rémission