Page:Doctrines ou conférences de M. Nicolas Pavillon, évêque d'Alet, 1663.pdf/8

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ont receu dans leur baptesme, au lieu que les recteurs et les evesques ne sont ordinairement occupez qu’a procurer sa reparation.

Aff. Voyons un peu quelle confiance l’Églie prend en nous, de nous mettre en depost ce qu’elle a de plus cher qu’est le thresor de l’innocence des enfans, o que nous serons reprochables au Jugement de Dieu de nostre negligence a faire ce qui depend de nous pour empescher qu’ils ne se perdent.

Considerons que la necessité des rengens dans les parroisses paroist encore en ce qu’il n’y a point d’aage auquel on aye plus besoin d’education, de conduitte que celuy de l’enfance et jeunesse puis qu’on n’a pas assez de jugement pour se conduire soy mesme, er que d’ailleurs on est plus susceptibles des bonnes impressions, or c’est a quoy les regens aydent beaucoup.

Aff. Ha Dieu si nous passons pour coupables a votre jugement de la mort d’un animal qui s’est precipité pour ne l’en avoir empesché le pouvant faire, que sera ce de ceux qui auront negligé l’exercice de la regence ayant peu par ses soins exempter tant de jeunes enfans de la desbauche et du vice auxquels ils se sont precipitez.

Resol. Puis donc que je suis persuadé de l’absoluë necessité de l’escholle dans les parroisses, et du soin qu’on en doit prendre, et que d’ailleurs l’Église m’y applique par mon Superieur, je me resous de m’y adonner et affectionner de tout mon cœur, er de ne rien obmettre