Page:Documents relatifs à l’extension des limites de Paris.djvu/114

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Vous-mêmes, à votre tour, êtes appelés aujourd’hui à donner votre avis sur cette grande mesure, et il est de votre devoir de l’examiner avec sollicitude, au point de vue nouveau sous lequel elle se présente à vous. Il ne s’agit pas seulement, en effet, de peser les considérations d’ordre publie qui semblent rendre indispensable et urgente la mesure de l’annexion ; il ne s’agit pas surtout d’examiner quels en peuvent être les résultats dans l’intérêt spécial de la Ville de Paris, quels changements l’annexion doit apporter dans son administration intérieure, ou dans le bon aménagement de ses finances. Il s’agit particulièrement, pour la Commission départementale, de préciser les résultats que l’annexion doit avoir sur la prospérité du Département, et les conséquences qu’elle peut entraîner pour ceux qui en habitent le territoire.

C’est à ce point de vue que des enquêtes ont été ouvertes, pour recevoir les observations et les doléances de chacun des intéressés. C’est aussi là ce point de vue que les commissions syndicales et les conseils municipaux des communes intéressées, ainsi que les conseils d’arrondissements de Sceaux et de Saint-Denis, ont été appelés à émettre et a développer leur opinion. Leurs délibérations sont sous vos yeux, et vous pourrez voir dans quels termes elles apprécient la mesure de l’annexion.

Le comité, nommé dans le sein du Conseil général a pensé qu’il ne devait rien négliger, qu’il ne devait omettre aucun des éléments de ce grand débat pour éclairer sa religion, et préparer votre propre délibération. Il s’est donc divisé en trois sous-commissions : la première, composée de trois membres, devait examiner les considérations générales qui se rattachent à la question ; la deuxième, composée de trois membres également, devait en examiner les résultats sous le rapport financier ; la troisième enfin, composée de six membres, devait dépouiller tous les dossiers, lire toutes les enquêtes, et examiner ainsi toutes les objections qui, soit dans un intérêt collectif, soit dans un intérêt individuel, auraient été soulevées contre le projeta Ce travail préparatoire a été soumis à votre comité, et c’est ainsi éclairé, qu’il a posé les bases du rapport qu’il a eu l’honneur de vous soumettre.

Quant aux considérations générales, le talent et la netteté avec lesquels elles ont été exposées dans les documents déjà connus de vous, et qui ont reçu d’ailleurs une grande publicité, pourraient nous dispenser d’y revenir ici. Nous nous contenterons de les indiquer sommairement.

Dès le jour où les fortifications de Paris ont été décidées par la loi de 1841 il a été facile de comprendre que la capitale ne pouvait être ainsi entourée d’une double