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Scène 7e

Laflûte (seul)
(Il le regarde sortir, la bouche ouvert, les bras pendants, tout ébahi)

En a t’y, mais en a t’y d’esprit c’gaillard là ?… c’est pas parc’que c’est mon cousin, mais ma parole, y en a pas pour avoir des idées comme lui… J’vous d’mande un peu, quoi qu’y va faire, qui qui va dire pour empêcher l’dîner d’M. Plumet… faut qu’ça soye ben drôle, ben fort… y m’tarde d’y être… Pourvu qu’y n’fasse qué qu’mauvais coup pour nous faire chasser… oh ! non, il avait l’air trop joyeux, ça doit être au contraire qué qu’chose de risible… C’est égal ça n’laisse pas de m’turlupiner !… Diable de cousin, va !… Encore, s’y m’avait mis seulement sus l’bord de la piste, ça irait ?… Mais non, « Motus… dis comme moi, fais comme moi… ma parole, c’est vexant… enfin… attendons… Mais qu’est ce qu’y chante là-bas… j’connais cette voix là.


Scène 8e

Vincent, Laflûte.
(On entend Vincent dans la coulisse)


Par la voix du canon d’alarme

La France appelle ses enfants
Allons, dit le soldat aux armes

C’est ma mère, je la défends.[1]

(entrée en scène)
Laflûte

Eh ! c’est M. Vincent ?

  1. (note de l’auteur). — Chaque directeur de société d’amateurs peut mettre le couplet qu’il voudra, j’ai mis celui-ci, parce qu’il m’est venu à l’idée.