Page:Dolomieu - Mémoire sur les tremblemens de terre de la Calabre.djvu/5

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premieres relations, en parlant des Montagnes qui ſe ſont entrechoquées, des champ tranſportés entiers a une très grande diſtance, ou jettés d’un coté de vallon a l’autre &c. tous faits a peu près vrais, qui doivent paroitre très extraordinaires, denués de leurs circonſtances locales, mais qui découlent naturellement de la connoiſſance du ſol. J’hazarde un mot de theorie qui me paroit vraiſemblable, mais a la quelle je n’attache pas la même importance qu’a la connoiſſance exacte des faits d’ou je l’a fait dériver . Je ne parle preſque point de Meſsine & de la Sicille. M. l’Allemand Conſul de France a dit dans ſa relation tout ce qu’il y avoit de plus important a obſerver dans la deſtruction de cette Ville, dont le ſort, tout affreux qu’il eſt, n’est pas comparable a celui des Villes de la plaine de Calabre.

Ou trouvera une infinité de détails, que j’ai negligé, dans pluſieurs relations imprimées a Naples, ſurtout dans celle du docteur Vivenzio . Mais les faits, vraiment importants pour le phyſicien, y ſont en petit nombre, & cet ouvrage, ainſi que pluſieurs autres ſur le même ſujet, paroit plutôt écrit en faveur du ſiſtême qui attribue les tremblemens de terre a l’électricité, que pour faire connoitre les phénoménes qui ont accompagné la deſtruction de la Calabre.

La relation de M. le ch. Hamilton eſt l’apperçu d’un bon obſervateur, qui n’a eu qu’un inſtant a donner a ſon Voyage en Calabre.

Si les Commiſſaires, que l’Accademie de Naples a

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