Page:Dorat - Les Baisers, 1770.djvu/127

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Où tu partis environnée
Par le cortège des amours.
Les uns, veillant à la portière,
Baissoient les stors officieux,
Pour intercepter la lumière
Étincelante au haut des cieux :
D’autres, à tes ordres fidèles,
Le front serein, l’œil animé,
Pour rafraîchir l’air enflammé,
Redoubloient le vent de leurs aîles.
Devançant l’essain qui te suit,
D’autres, en couriers plus agiles,
Vont reconnoître le réduit,
Et l’alcove, aux contours tranquiles,
Qu’ils ont destinés à ta nuit :
Moi je meurs dans l’inquiétude ;
Et, l’amour plaintif excepté,
Pas un, Thaïs, ne m’est resté,
Pour consoler ma solitude.
Je ressemble au débile oiseau