Page:Dostoïevski - Carnet d’un inconnu 1906.djvu/297

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la voiture sans souffler mot. Cette fois, je lui cédai ma place de façon qu’au moins il ne se trouvât pas en face de Tatiana Ivanovna, qui, pendant toute cette scène, n’avait cessé de se tordre de rire et de battre des mains ; elle ne put plus le regarder de sang-froid de tout le reste du voyage. Mais, jusqu’à ce qu’on fût arrivé à la maison, il ne dit pas un mot et garda les yeux fixés sur la roue de derrière.

Il était midi quand nous réintégrâmes Stépantchikovo. Je me rendis directement au pavillon et, tout aussitôt, je vis apparaître Gavrilo avec le thé. J’allais le questionner, mais mon oncle entra derrière lui et le renvoya.