Page:Dostoïevski - Le Rêve de l’oncle, trad. Kaminsky, 1895.djvu/244

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— J’ai deviné ! s’écrie avec transport Felissata Mikhaïlovna. Eh bien, prince, il faut nous dire quelle est cette belle.

— Vous le devez absolument !

— Est-elle ici ?

— Mon cher petit prince, dites-le !

— Prince, ma petite âme, dites-le ! Mourez après, mais dites-le !

— Mes-da-dames, Mes-da-dames, si vous voulez abso-solument le savoir, je ne puis vous dévoiler qu’une chose : c’est la plus séduisante, la plus vertueuse jeune fi-fille que j’ai co-connue !

— La plus séduisante… d’ici ? Qui serait-ce alors ? demandent les dames en se regardant et en se faisant des signes d’intelligence.

— Certainement, c’est celle qui passe pour la première beauté de la ville, dit Natalia Petrovna en battant ses grandes mains rouges et en dévisageant Zina.

Tous les regards désignent Zina.

— Alors, comment, prince, si vous avez