Page:Dostoïevsky - L’Esprit souterrain, trad. Halpérine et Morice, 1886.djvu/205

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― On vous inscrira, décida Simonov. Demain, cinq heures, hôtel à Paris, ne vous trompez pas.

― Et l’argent… allait commencer Ferfitchkine à voix basse en me désignant de coin de l’œil. Mais il s’interrompit, cette grossièreté avait déplu même à Simonov.

― Assez, dit Troudolioubov en se levant. Puisqu’il y tient, qu’il vienne.

― Mais ce n’est qu’un cercle d’amis, persistait Ferfitchkine en prenant aussi son chapeau. Ce n’est pas une réunion officielle…

Ils partirent. Ferfitchkine ne me salua pas. Troudolioubov ne m’accorda qu’un très-léger salut, sans me regarder. Simonov, avec qui je restai tête à tête, paraissait dépité et me regardait obliquement. Il restait debout et ne m’invitait pas à m’asseoir.

― Hum !… Oui… donc, demain. Donnez-vous l’argent tout de suite ? Je dis cela… pour savoir, balbutia-t-il avec embarras.

J’étais au moment d’éclater de colère. Mais aussitôt je me rappelai que depuis des temps incalculables je devais à Simonov quinze roubles. Je ne