Page:Dostoievski - La femme d'un autre.djvu/124

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— Vrai ? Quel charmant tableau ! une idylle, quoi ! Et la fidélité réciproque ?

— Vous pouvez croire, monsieur Torogov, qu’en ce qui me concerne…

— Mais certainement ! Nul n’est mieux en situation que moi pour jurer qu’il n’y a pas de plus précieuse… femme… (il se penche vers Glafira pour lui chuchoter à l’oreille un autre mot), de femme plus vertueuse, dis-je, que vous, chère madame ! Ah ! Ivan Andreïtch est un heureux coquin !

— D’ailleurs, miaule Glafira, il a bien mérité son sort…

Un temps. Les deux bourreaux étouffent de rire et mangent leurs mouchoirs.

— Oh ! certes ! Tout Pétersbourg est unanime pour l’affirmer : Ivan Andreïtch n’a que ce qu’il mérite.

— Un homme très-savant !