Page:Dostoievski - La femme d'un autre.djvu/14

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faitement raison, reprit le monsieur à la pelisse en souriant par politesse. Je sais bien que je divague un peu ; mais pourquoi le prenez-vous avec moi sur ce ton ? Voyez, je vous avoue moi-même que je divague, et si vous avez de la fierté naturelle, vous aurez déjà remarqué mon humiliation… Je dis donc une dame d’une parfaite conduite, mais légère… Bon ! vous voyez que je n’y suis pas. On dirait que je fais de la littérature, car n’a-t-on pas inventé récemment que Paul de Kock est léger, tandis qu’au contraire tout le malheur de Paul de Kock… Voilà !

Le jeune homme regarda avec pitié le monsieur à la pelisse, — un fou décidément.

Avec un sourire vague, sans parler, il saisit d’une main tremblante le jeune