Page:Dostoievski - La femme d'un autre.djvu/179

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

vue, ni chair ni poisson. Quant à moi, je connais Evgueni Nikolaïtch et le tiens pour un jeune homme très-modeste et d’excellente conduite, qui mérite l’estime universelle. Je sais que chaque soir, pendant quinze jours de suite, vous lui gagniez plusieurs dizaines et même souvent une centaine de roubles. Aujourd’hui, vous niez tout cela, et non-seulement vous oubliez les peines que j’ai prises pour vous, mais encore vous vous appropriez mon argent, me séduisant par de belles promesses, et vous vous dispensez de m’en remercier, sans scrupule de loyauté, employant même le mensonge pour salir à mes yeux un homme que j’ai introduit dans votre maison. Vous-même, pourtant, à ce que je me suis laissé dire, vous le faites passer pour le premier de vos amis, quoique vos intentions soient