Page:Dostoievski - La femme d'un autre.djvu/236

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bonne d’enfant ; maintenant elle recevait une pension. Allons, pensai-je, adieu, maintenant, Emelianouchka, mon cher ami, tu ne me trouveras plus… Eh bien, monsieur, qu’en direz-vous ? Je rentre le soir (j’allais chez un ami), et le premier visage que j’aperçois, c’est Emelian, assis sur une malle, avec son paquet auprès de lui : il m’attendait… Il avait pris un paroissien chez la vieille pour passer le temps et le tenait à rebours. Il m’avait trouvé ! Les bras m’en tombaient. « Allons, pensai-je, il n’y a rien à faire. J’aurais dû le chasser plus tôt !… » Et je lui demande : « As-tu apporté ton passe-port, Emelian ? »

Je m’assis et me mis à réfléchir. Et puis, ce pauvre homme devait-il m’être d’une si lourde charge ? Et j’en conclus qu’il ne me coûterait pas grand’chose. Il lui faut manger, pensai-je. Allons ! un