Page:Dostoievski - La femme d'un autre.djvu/247

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

c’est comme cela que tu fais, petit ! » J’ouvre ma malle ; tiens ! ma culotte n’y est plus ! Je cherche çà et là, rien. Après avoir tout bouleversé, je me sentis le cœur serré. Je me précipitai chez la vieille, je lui fis des reproches inutiles. Quant à Emelian, je ne voulais pas le soupçonner.

— Que Dieu soit avec toi, cavalier ! me dit ma vieille. À quoi m’aurait servi ta culotte ? Est-ce que j’en porte ? Chez moi-même, l’un de vous autres m’a volé un jupon ces jours-ci… En un mot, qu’elle dit, je ne sais rien, je n’ai rien vu.

— Qui est venu ? demandai-je.

— Personne, cavalier, qu’elle dit, personne. Je ne suis pas sortie d’ici. Emelian Iliitch est entré, ressorti et rentré. Interrogez-le.

— Emelian, lui dis-je, n’as-tu pas pris ma culotte neuve ? Tu te rappelles,