Page:Dostoievski - La femme d'un autre.djvu/262

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Après un silence, il m’appelle de nouveau.

— Astafy Ivanovitch !

— Quoi, demandai-je, Emelianouchka ?

— Vendez mon manteau, quand je serai mort. Ne m’enterrez pas avec. Je resterai comme cela. Ça vaut de l’argent qui vous sera utile.

Alors, monsieur, mon cœur se serra à un point… à un point que je ne puis dire. Je voyais bien qu’il se sentait mourir !

Une heure encore de silence.

Je le regarde de nouveau. Son regard ne me quittait pas. Cette fois encore, il baissa les yeux.

— Voulez-vous pas, lui dis-je, un peu d’eau, Emelian Iliitch ?

— Donnez, et que Dieu vous bénisse, Astafy Ivanovitch !

Je lui donnai à boire. Il but.