Page:Dostoievski - La femme d'un autre.djvu/87

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— Je vous en donne, pourtant.

— Ciel ! je vais éternuer.

— N’ayez pas cette audace !

— Que faire ? Prenez mon mouchoir dans ma poche, je vous supplie, et donnez-le-moi… Pourquoi suis-je ainsi puni ?

— Voici votre mouchoir… C’est de votre jalousie que vous êtes puni. Pour de futiles apparences, vous courez comme un fou, vous violez les domiciles, vous faites du désordre…

— Quel désordre ?

— Vous épouvantez une jeune femme qui en tombera peut-être malade ; vous troublez la digestion d’un vieillard perclus de rhumatismes, enfin…

— Mais de quel droit… ?

— Et comprenez-vous que cette comédie peut avoir une fin tragique ? que ce vieillard peut devenir furieux en vous