Page:Dostoievski - La femme d'un autre.djvu/99

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enfin ! Celle que je vous destine est une étonnante créature, toute petite, à longues soies. Elle ne peut faire deux pas sans s’empêtrer dans ses soies et tomber. On ne la nourrit que de sucre.

— Ha ! ha ! ha ! ha ! (La dame se tordait de rire.) Dieu, qu’il est drôle !

— Oui, ha ! ha ! ha ! chi ! chi ! qu’il est drôle ! et qu’il est sale ! Ha !

— Votre Excellence, me voilà parfaitement heureux. Si je l’osais, je vous tendrais la main. J’avais de vilains soupçons sur ma femme, mais maintenant mes yeux s’ouvrent, et je sais, je sens qu’elle est innocente.

— Sa femme ! sa femme ! disait la dame en pleurant de rire.

— Se peut-il qu’il soit marié ? dit le vieillard. Qui l’eût cru ?

— Oui, Votre Excellence, je soupçon-