Page:Dostoievski - Les Pauvres Gens.djvu/265

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

saisi, Varinka, que je n’ai pas encore pu me remettre de ma stupeur. On ne se figure pas qu’un homme puisse passer si brusquement de vie à trépas. Ce pauvre Gorchkoff ! Ah ! quelle destinée ! Sa femme est consternée et tout en larmes ; la petite fille s’est fourrée dans un coin. Il y a chez eux un tel remue-ménage ; on va faire une enquête médicale... je ne puis pas bien vous dire. Mais cela fait peine, oh ! que cela fait peine ! Il est triste de penser qu’en effet vous ne savez ni le jour ni l’heure... Vous partez ainsi tout d’un coup... Votre

MAKAR DIÉVOUCHKINE.

19 septembre.

MADEMOISELLE VARVARA ALEXÉIEVNA !

Je m’empresse de vous informer, mon amie, que Ratazaïeff m’a trouvé du travail pour un écrivain. — Quelqu’un est venu le voir et lui a apporté un énorme manuscrit ; — grâce à Dieu, je ne manquerai pas d’ouvrage. Seulement, c’est écrit d’une façon si peu lisible que je ne sais même pas comment me mettre à la b