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VIE DE LOUIS EUNIUS.


et il vous est nécessaire, cette fois, de songer à vous résoudre à aller parmi les gens et vous abandonner pour gagner quelque sou, et moi, de mon côté, j’irai sur les grands chemins pour que j’en gagne aussi. THÉODOSIA

Ah cruel inhumain, tigre que je caresse, cœur dénaturé, il te faut me tuer ; comment me résignerais-je à cette sorte de métier ? Hélas, pour cette fois, mon temps est achevé, allez vous coucher cette nuit, et demain matin, je vous donnerai de quoi boire de nouveau. LOUIS

Tant que vous me fournissez de quoi boire, je ne vous dirai rien, ma femme Théodosia, je vais venir dans mon lit, je suis consolé par vous, tant que vous aurez de l’argent, je ne vous manquerai jamais. Scène ; tous sortent. THÉODOSIA entre :

O Dieu éternel, serait-il possible, tout de même, qu’il me faille maintenant doubler ma méchanceté ; assez et trop, hélas, je vous ai offensé, détournez encore votre visage, mon Créateur béni, et ne permettez pas, mon vrai Dieu, que je sois perdue à jamais ; accordez encore une grâce à la plus grande pécheresse. Jésus crucifié, vous avez accordé le pardon à Marie-Madeleine, quand elle s’était abandonnée, à Marie l’Egyptienne et à beaucoup d’autres, à des filles, à des femmes qui se sont adonnées au mal ; inspirez-moi, mon Dieu, le chemin vers la pénitence, je souffrirai avec grande joie, sans jamais me plaindre ; Vierge, reine du Ciel, prosternez-vous à deux genoux devant votre fils Jésus, mon rédempteur divin.

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vicaire pour se confesser ; celui-ci ne pouvant l’absoudre l’adresse à un missionnaire de passage dans la ville. Cf. Introduction. et 742 sont intervertis dans C. a. 682. a. 755. asanbles guenin A.