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VIE DE LOUIS EUNIUS.


LE CAPITAINE

Le voilà arrivé, quand nous étions à parler de lui ; vous arrivez bien, monsieur, car c’est le moment de souper. LAMONTAGNE descend et parle :

Allons donc souper, salut à vous, messieurs, j’ai été faire mon tour, en voyant l’armée, et maintenant, après souper, vous me donnerez deux hommes ; ils n’auront rien à faire que de ne pas me perdre de vue. LE CAPITAINE

Ces deux sergents-ci, monsieur, iront vous accompagner, et observeront la marche de notre ennemi, pour que nous sachions quelle position ou de quel côté camperont les Anglais. LAMONTAGNE

J’en camperai beaucoup, n’ayez doute, capitaine, la plus grande partie d’entre eux se brûleront la peau, je suis un instrument qui est sans conscience, comme il n’y en a pas beaucoup dans le royaume de France, je sais manœuvrer ; quand je me mettrai en train, je mettrai en pièces tout ce qui sera dans mon chemin, et vous, les deux sergents, je vous avertis aussi, quand je viendrai vers vous, criez : courage Lamontagnel pour que je vous reconnaisse, car moi, quand je suis fâché, je 9uis pire qu’un chien enragé ; je ne connais personne au [monde. LE PREMIER SERGENT

Nous irons à portée de vue, et vous suivrons toujours, et si vous venez à être fatigué, monsieur, venez nous trouver et nous vous secourrons, du mieux possible, . et avant que vous ne reveniez, nous ne quitterons pas. 1494 Le breton dit, par euphémisme, « un chien malade » cf. boed nr vud 168. Cf. Dunn, La Vie de saint Patrice, p. 221, note 5. 1495 nin ielo var hed guel C.