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VIE DE LOUIS EUNIUS.


SATAN

Comment, meurtrier infâme, tu ne m’obéiras pas ? ici, en ce moment-ci, je vais t’enlever, je vais t’empêcher de faire pénitence ; et par le cou tu viendras en enfer ; lève-toi vite, et viens avec moi, ou je t£ traînerai, il y a longtemps que l’on t’attend dans les enfers. LOUIS

Au nom du Père, du Fils et de l’Esprit pur, je vous conjure de me quitter, officiers de Satan, vous vous peinez en vain si vous songez à me faire retourner de nouveau au monde et venir à pécher. SATAN sort ; LE CONFESSEUR entre :

Je suis arrivé, mon cher fils, pour vous confesser, et par la grâce de Dieu, je vous vois bien disposé ; les pierres tombales, ici, sont mouillées de vos larmes ; continuez toujours et vous aurez le pardon. LOUIS donne sa confession sur papier au CONFESSEUR :

Tenez ce papier-là, examinez-le bien ; et vous y verrez mes crimes détestables ; et si vous me trouvez digne d’être absous, je ferai la pénitence qui sera ordonnée ; peu importe que ce soit par le feu ou que ce soit par le sang, je souffrirai de bon cœur toutes les peines imaginables. LE CONFESSEUR, après avoir lu sa confession, dit :

Il n’est pas en mon pouvoir de vous donner l’absolution ; si vous voulez m’écouter, je vous donnerai un conseil ; il y a un purgatoire dans le pays d’Hibernie, qui a été révélé à monsieur saint Patrice ; et quiconque y passera vingt-quatre heures sera aussi net de péché que le jour de son baptême,

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boainou jmagined A. mes mur am seleouet C. releued A. Cf. 2414. nep a dremcnou enna C. oa A. Sur la caverne du Purgatoire, cf. J. Dunn, La Vie de saint Patrice, p. 236, v. 802-869 ; p. 238, v. 894-898 ; p. 240, v. 906-915.