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VIE DE LOUIS EUNIUS.


LOUIS

Au nom du Père, du Fils et de l’Esprit pur, je vous conjure de me quitter, officiers de Satan ; vous vous peinez en vain, si vous songez à me faire retourner de nouveau dans le monde et venir à vous croire. Les diables s’en vont ; Louis va son chemin.

Allons, corps malheureux, il ne sert à rien de te plaindre ; il est nécessaire d’être courageux et de souffrir avec constance aussi joyeux que tu allais, quand tu avais ta liberté, pécher, corps méchant, et perdre ton âme ; maintenant, c’est à toi ici de montrer ta cruauté que tu mettais autrefois à pécher dans le monde. O Dieu, mon créateur, je n’aurais jamais cru, les peines détestables qui sont dues au péché, si les gens du monde croyaient comment on punit, avant que de commettre le péché, il vaudrait mieux mourir ; mais, hélas, des gens sans foi comme moi, mon Dieu, ne croiraient pas sans voir, et moi je ne croyais pas non plus ; je demande pardon de mon incrédulité ; pour tous les gens du monde, je demande aussi. Dieu grand, immortel, je vous prie de cœur d’être attentif à ma désolation ; j’ai regret, mon Dieu, de vous avoir offensé ; je souffrirai pour votre gloire tout ce que vous désirerez. Les diables accourent en criant. BIGORÉ parle :

Arrêtez, vieux fripon, vous vous êtes trompé de route ; maintenant nous avons le pouvoir de vous briser le cou ; venez avec moi, meurtrier, sans délai vous éprouverez quelle corvée vous avez entreprise ; votre voyage est achevé, vous êtes condamné, homme inhumain, vous allez être jeté dans le grand puits de l’enfer, et là vous resterez pendant l’éternité, puisque vous êtes venu vous donner à nous, âme, corps et vie ; 2859 2860 2877 2878

a pa poay A. quend comelin A. hep dale e ouifet C. petore curunen C.