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INTRODUCTION.


Théodosia implore la miséricorde de Dieu pour ses crimes ; Belzébuth s’efforce en vain de lui faire croire que sa condamnation est prononcée ; un ange vient chasser le mauvais esprit et dit à Théodosia de retourner au couvent où la supérieure l’accueille avec bonté (27 r°-29 v°). Belzébuth apprend à Louis que Théodosia s’est convertie. Lucifer lui fait connaître qu’on a besoin de chevaliers pour faire la guerre au roi d’Hibernie. Le gouverneur arrive et annonce qu’il est nommé général en chef, et, le capitaine, lieutenant général des armées ; l’évêque conseille de faire un ban dans le pays ; le capitaine envoie un tambourinaire à cet effet. Deux habitants se présentent pour s’enrôler. Le premier est Jaques an dambroghuillet, et le second, Yan Faridibolates, qui a été autrefois au combat de Landagonnec. Le nombre des enrôlés est de cinquante mille quand Louis Eimius, sous le nom de Lamontagne, demande à faire partie de l’armée et s’engage à repousser les Hiberniens à lui seul, à condition qu’on l’assiste de deux témoins ; il exige, en colère, qu’on lui donne plus de cinquante écus (f° 29 v°32 r°). Les quatre années sont écoulées ; le roi d’Hibernie déclare à ses sujets qu’il a grand désir de se rendre maître de Toulouse et des bourgades voisines, et que les Français ont formé le projet de conquérir l’Hibernie. Théodoso et Tivollia protestent de leur courage. Le roi décide de partir pour assiéger Toulouse. A force de marcher les Hiberniens y arrivent (f° 32 v°-33 r°). Les habitants de Toulouse paraissent sur la scène, Conduits par le gouverneur • et le capitaine. Louis ordonne de laisser camper les ennemis et se charge de tout. Voilà les deux armées en présence, les Hiberniens d’un côté, les Toulousains de l’autre, et les combattants s’interpellent ; l’empereur est atteint d’un coup de flèche ; le gouverneur dit aux Hiberniens* de se rendre ; Louis s’oppose à ce qu’on leur accorde quartier ; il les tue tous, y compris Théodoso et Tivollia (f° 33 r°-34 v°).

Pour récompenser Louis, le gouverneur lui offre cinquante mille pistoles par an. Louis le remercie en disant qu’il va partir pour l’Hibernie pour s’y faire nommer roi. Resté seul, il fait un triste retour sur sa vie passée. Au moment où il se préoccupe de trouver une barque pour passer en Hibernie, et d’attendre un homme qu’il veut tuer, un ange fait voltiger un papier autour de lui, et Louis cherche en vain à l’attraper. L’ange lui rappelle ses crimes, et, au nom du Roi du ciel, lui ordonne de lire le papier et de rentrer en lui-même. Louis est troublé par cette voix qu’il entend sans voir personne, et se retire dans son cabinet pour lire le papier (f° 34 v°-35 v°). On voit Théodosia en oraison ; elle prie la Vierge d’accorder la grâce du repentir à son époux Louis. Un ange vient lui annoncer qu’elle va mourir et recevoir dans les deux la cou•