Page:Doumic - George Sand Dix Conferences sur sa vie et son oeuvre 1922.djvu/103

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Nérac, les Landes, jusqu’au retour à Paris. — Rose doit, au sortir d’une orgie, être livrée par sa mère à un jeune libertin. Le jeune libertin a honte de lui-même, et, au lieu de mener Rose au diable, il la mène à Dieu, je veux dire qu’il la fait entrer au couvent des Augustines où elle retrouve sœur Blanche. Sœur Blanche n’a pas encore prononcé ses vœux. La preuve en est qu’elle épouse le jeune Horace. Mais quelles noces ! Il faut que vous sachiez que sœur Blanche, avant de s’appeler Blanche, s’appelait Denise. Sous le nom de Denise, elle était la fille d’un marinier bordelais, très belle et idiote. L’idiote a été déshonorée par le jeune libertin que maintenant on lui donne pour mari. Ce sont tous ces souvenirs qui, revenant à l’esprit de Blanche, et lui faisant reprendre conscience de Denise, lui occasionnent une fièvre chaude. On en aurait à moins. — Rose qui, dans l’intervalle, est devenue une grande cantatrice, arrive à temps pour recueillir le dernier soupir de son amie, et rentre au couvent où elle reprend la place laissée vide par sœur Blanche.