choix ; dédaignant les vanités du siècle pour son compte, et se laissant séduire par l’homme qui les réunit toutes. Voilà, je crois, la femme en général : un incroyable mélange de faiblesse et d’énergie, de grandeur et de petitesse, un être toujours composé de deux natures opposées, tantôt sublime, tantôt misérable, habile à tromper, facile à l’être. »
Ce roman, destiné à nous présenter le type de la femme moderne, mériterait déjà d’être qualifié de féministe. Mais il l’est encore à d’autres points de vue. Je voudrais justement, en joignant à Indiana qui paraît en mai 1832, Valentine qui est de 1833 et Jacques de 1834, vous montrer déjà tout armé, dans cette première manière de George Sand, notre féminisme actuel.
Indiana est l’histoire d’une femme mal mariée.
Elle a épousé, à dix-neuf ans, M. Delmare, qui est colonel — on était beaucoup colonel en ce temps-là — et qui est par conséquent bien plus âgé qu’elle. M. Delmare est un honnête