nuages. Il appelle à lui, pour partager leur vie d’intérieur, une sœur qu’il a, Silvia, et qui est comme lui un être d’exception, orgueilleuse, hautaine, sauvage. Vous pensez si la présence de cette pythonisse va rendre à la vie quotidienne la bonne confiance perdue. Un petit amoureux qui rôde par là, Octave, venu d’abord pour Silvia, ne tarde pas à se sentir beaucoup plus près de Fernande, qui n’est pas une romanesque, une ironique, une sarcastique : il songe qu’on serait très heureux avec cette douce personne. Jacques découvre que Fernande et Octave s’aiment. Que va-t-il faire ? Écarter son rival ? Ou le tuer ? Ou pardonner ? Mais ce sont les voies ordinaires, et Jacques ne peut se résigner à rien qui soit ordinaire. Donc, il s’enquiert auprès de l’amant de sa femme s’il l’aime vraiment, s’il est un amant convaincu, d’un attachement durable et offrant des garanties. Puis, content de cet examen, il laisse Fernande à Octave. Pour lui, il disparaît : il se tue, mais en ayant soin qu’on ne puisse croire à un suicide, afin de ne pas attrister la félicité d’Octave et de Fernande. Il n’a pas pu garder l’amour
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