Page:Doumic - George Sand Dix Conferences sur sa vie et son oeuvre 1922.djvu/122

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

de bronze » ! Et il a invité Octave à vivre avec eux ! Après quoi, quand il a ainsi gâché la tendresse d’une femme qui ne demandait qu’à l’aimer, il s’en va, il lâche la partie ! Allons donc ! c’est trop commode… Vous savez ce mot d’une héroïne de Meilhac à un homme qui jurait de se jeter à l’eau pour elle. « Vous, parbleu, vous seriez bien tranquille ! Vous seriez au fond de l’eau ! Mais, moi… » Jacques est bien tranquille, il est dans son précipice ; Fernande reste dans la vie, où l’on n’est pas tranquille du tout. Ce mari ne s’élève pas à cette conception pourtant toute simple : c’est que, quand on a fait d’une femme sa compagne, on ne l’abandonne pas en route.

Mais plutôt que de s’en prendre à lui, Jacques aime mieux incriminer l’institution du mariage. Car ici la critique de l’institution elle-même est bien nette. Ce qui n’était encore qu’aspiration plus ou moins confuse dans les romans précédents, se précise et se formule en théorie. Jacques est d’avis que le mariage est une institution barbare. « Je n’ai pas changé d’avis, je ne me suis pas réconcilié avec la