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III
UNE FÉMINISTE EN 1832
LES PREMIERS ROMANS ET LA QUESTION DU MARIAGE
Quand la baronne Dudevant débarqua à Paris, en 1831, son parti était pris de gagner sa vie avec sa plume ; car elle n’a jamais compté sérieusement sur les revenus d’un talent qu’elle avait pour peindre des fleurs sur les tabatières et orner d’aquarelles les étuis à cigares. Elle arrivait de sa province pour être écrivain. Comme tout débutant, elle s’essaya d’abord dans le journalisme. Elle écrit, le 4 mars, au fidèle Boucoiran : « En attendant, il faut vivre. Pour cela je fais le dernier des métiers, je fais des articles pour le Figaro. Si vous saviez ce que c’est ! Mais on est payé