contemplait ce groupe charmant avec un sourire qui montrait ses dents blanches.
« Oh ! Mercédès, si ta pauvre mère te voyait ! » soupira Diego…
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« Au nom de la loi ! »
La porte s’était ouverte brusquement : les gardes civils (c’est la gendarmerie de l’Espagne) faisaient irruption dans la pièce.
Mercédès poussa un cri ; Diego se leva et, avec cette dignité que l’on trouve chez tous les compatriotes du Cid, depuis le plus fier hidalgo jusqu’au dernier mendiant :
« Que demandez-vous ? dit-il.
— Diego Montezunez, tu es accusé d’avoir assassiné cette nuit un voyageur dans la Sierra.
— Moi !
— Et voilà la bourse de la victime, dit un petit homme noir à mine rusée, qui n’était autre que l’escribano, sorte de greffier.
— Cet argent m’appartient ; je l’ai honnêtement gagné et il m’a été librement donné par l’étranger auquel j’ai servi de guide, hier soir.
— Il avoue…
— Pourquoi nierais-je, c’est la vérité ; j’avais promis le secret, mais puisque le pauvre homme est mort (Dieu ait son âme !), je ne peux plus lui faire de tort.
— Alors tu reconnais l’avoir conduit à la grotte des Gitanos !
— Oui, señor.
— Par quel chemin ? La montagne était gardée et l’on n’a vu passer personne…
— Le voyageur craignait d’être vu, c’est pourquoi il s’est